Black Friday Amazon : toutes les infos à savoir pour préparer l’événement shopping de 2025

C’est le titre d’un article du Figaro. Chers membres de « l’équipe shopping » du Figaro, combien avez-vous été payés pour promouvoir cette fête de la consommation chez Amazon ? Cet article est parfaitement complaisant, aucun souci d’objectivité, aucun recul, juste une publicité, finalement.

L’origine purement américaine du Black Friday

La veille du Black Friday, c’est Thanksgiving (« action de grâce »), qui a toujours lieu le quatrième jeudi de novembre. Pour rappel, Thanksgiving commémore l’aide apportée par deux Amérindiens aux Pères pèlerins, fraîchement débarqués du Mayflower dans la baie de Plymouth, qui mouraient du scorbut.

Comme Noël ou Pâques, cette fête religieuse a été détournée de son sens premier pour être orientée vers l’abondance de nourriture et les dépenses : « Ce n’était pas un jour marqué par la nourriture et la boisson abondantes comme c’est aujourd’hui la coutume, mais plutôt un jour de prières et de jeûne. » (Wikipedia)

Il est intéressant de noter que le déroulement du Black Friday suit de près celui de la Semaine sainte, rebaptisée Cyber Week :
– Jeudi saint : Thanksgiving
– Vendredi saint : Black Friday
– lundi de Pâques : Cyber Monday
« Étonnant, non ? », pour citer Pierre Desproges.

L’expression Black Friday, apparue en 1951 aux États-Unis, a été adoptée par les commerçants américains en 1970. Pourquoi noir (black) ? Parce que, grâce aux achats faits dans leur magasin, les commerçants pouvaient sortir du rouge (déficit) pour repasser dans le noir (bénéfice).

Le Black Friday, fête de la consommation imposée en France, par la grande distribution, à partir de 2013

Cette fête marque le coup d’envoi des achats de Noël. Un mois entier pour acheter des objets qui, souvent, seront inutiles, ne feront pas plaisir, mettront leurs acheteurs en difficulté financière et seront revendus sur Internet.

Comme Halloween, cette fête est contraire à la morale chrétienne : achetez, gaspillez, dépensez un argent que vous n’avez pas, endettez-vous, donnez le mauvais exemple à vos enfants.

D’ailleurs, ce n’est même plus une journée, le vendredi (Friday), cela dure au moins 4 jours, jusqu’au Cyber Monday, de « cyber » (fait référence aux achats sur Internet) et Monday (lundi). On constate que les promotions de Black Friday ont de plus en plus tendance à s’étendre à tout le mois de novembre, renommé Black November.

Le calendrier des fêtes de la société de consommation ne cesse de s’allonger :
– Halloween (voir l’article : Halloween, la banalisation de l’horreur)
– Black Friday
– Noël, totalement détourné de son sens premier (la naissance du Christ), imposé dans les magasins dès le 1er novembre, juste après Halloween (voir l’article : Le père Noël, une anti-thèse de Jésus qui fait sonner le tiroir-caisse au lieu de chasser les marchands du temple)
– Pâques, où les orgies de chocolat ont remplacé la résurrection du Christ

Cette fête déprimante du gaspillage ne se limite pas à Amazon

Toutes les grandes enseignes s’y sont mises, magasins physiques ou en ligne.

Par exemple, Carrefour a une page qui nous intime : « commencez vos achats dès maintenant ! »

Ce matraquage consumériste ne peut certainement pas améliorer le moral des Français qui ont déjà, pour la plupart, du mal à faire face aux fins de mois, et s’endettent pour certains.

Et si, face à cette « fête » qui encourage le péché de l’envie, on revenait aux valeurs chrétiennes de la modération, de l’économie, de la réutilisation, de l’appréciation de ce qu’on a déjà et de l’abstinence ?

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