Le père Noël, anti-thèse de Jésus qui pousse à la consommation

Sous le regard bienveillant des familles, le père Noël chasse Jésus des foyers

Pourquoi le père Noël est-il une anti-thèse de Jésus ?

Le père Noël, symbole commercial, reprend le personnage chrétien de saint Nicolas, dont la fête est célébrée le 6 décembre depuis le Moyen âge dans le Nord et l’Est de l’Europe (Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg, Suisse, Autriche, Hongrie, Tchéquie, Slovaquie, Slovénie, Croatie), ainsi que dans le Nord et l’Est de la France. Donc, pas dans toutes les régions de France, pas dans le Midi par exemple.

C’est surtout à la fin du XIXe siècle que le père Noël apparaît vraiment en France, à travers les commerçants, déjà !

  • Les grands magasins parisiens (Printemps, Galeries Lafayette, Bon Marché) organisent des animations de Noël, décorations, vitrines, et introduisent le personnage du père Noël pour attirer les familles.
  • Les premières illustrations du père Noël en France apparaissent dans la presse et dans les catalogues commerciaux.

Pourquoi une anti-thèse ? Parce que Jésus a chassé les marchands du temple, alors que le père Noël incite à acheter. Parce que Jésus invite à la modération, l’abstinence, l’appréciation des biens non matériels, etc. alors que l’utilisation du père Noël par les commerçants a pour but de pousser à la consommation.

De l’usage de la majuscule pour le mot « saint »

On notera au passage qu’il n’y a pas de majuscule à « saint » quand on parle de la personne, car c’est un nom de fonction, comme un métier. On ne met une majuscule à « saint » que lorsque le nom est donné à une fête, une église, une école, etc. et on ajoute un trait d’union.

Donc, par exemple, saint Sylvestre fait référence à la personne, alors que la Saint-Sylvestre fait référence à la fête.

Autre exemple, saint Sernin fait référence au saint toulousain (également appelé Saturnin), mais la basilique Saint-Sernin s’écrit avec un « s » majuscule et un trait d’union.

Quel rapport avec les anglicismes, voués aux gémonies par ce site ?

Parce que, une fois de plus, il s’agit d’une américanisation de notre pays.

La version moderne du père Noël, influencée par l’imagerie américaine, se généralise dans les années 1945–1950, donc après-guerre.

  • Influence culturelle américaine après la Libération.
  • Développement de la société de consommation.
  • Diffusion massive d’images publicitaires, jouets, cartes postales, films.

C’est dans l’après-guerre que le père Noël devient un symbole national de Noël en France, supplantant saint Nicolas dans la plupart des régions.

Comme le père Noël, le sapin est un import récent dans la plupart des régions françaises, à cause de l’influence américaine d’après-guerre

Le sapin, tradition germanique, qui a influencé l’Alsace et la Lorraine dès le XVIe siècle, commence à apparaître timidement; au XIXe siècle, dans quelques foyers bourgeois des grandes villes de France.

Ce n’est que dans les années 1950 que le sapin se généralise en France, à cause de :

  • La popularisation de l’imagerie de Noël « à l’américaine ».
  • La diffusion du père Noël après 1945.
  • L’uniformisation nationale des fêtes via l’école et la publicité.

Noël fait désormais partie du calendrier des grandes fêtes de la consommation, sous le diktat du mondialisme en général et des États-Unis en particulier

Le calendrier des fêtes de la société de consommation ne cesse de s’allonger :
– Halloween (voir l’article : Halloween, la banalisation de l’horreur)
– Black Friday (voir l’article : Black Friday Amazon : toutes les infos à savoir pour préparer l’événement shopping de 2025)
– Noël, totalement détourné de son sens premier (la naissance du Christ), imposé dans les magasins dès le 1er novembre, juste après Halloween
– Pâques, où les orgies de chocolat ont remplacé la résurrection du Christ

L’américanisation de la société nous fait perdre nos traditions régionales et chrétiennes. Et si nous retrouvions le sens traditionnel de Noël ?

  • Fêter la naissance de Jésus, traditionnellement en allant à la messe et en allant voir la crèche dans les églises.
  • Passer du temps avec les personnes qu’on aime, les personnes seules, malades ou démunies, puis continuer le reste de l’année.
  • Chanter des chants de Noël car, comme l’a dit saint Augustin, « bien chanter, c’est prier deux fois ». Chanter en chœur met en joie et élève l’âme.
  • Retrouver les traditions et les plats de Noël correspondant à sa région.
    Par exemple, à Toulouse et en Languedoc, on ne réveillonnait pas comme maintenant : dans la majorité du Languedoc, le repas du 24 décembre était maigre (pas de viande rouge), car la soirée précédait la messe de minuit.
    Le vrai repas festif était celui du 25 décembre à midi.
    Exemples de plats traditionnels de la région : volailles (chapon, oie, poule grasse farcie), porc (la saison de la “tue-cochon” était en décembre), ragoûts, civet de lièvre, daube de bœuf au vin du pays, desserts (tourtes, fruits secs, vins cuits ou doux, etc.).

Et dans votre région, comment fêtait-on Noël avant l’américanisation de la société ?

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