Au lieu de dire
un follower
Dites selon les cas
– un abonné, un partisan, un sympathisant, un adepte, un acolyte des illustres, etc. (mais pas une « groupie », autre anglicisme)
– une cavalière (dans le contexte des danses de salon)
Première origine du problème
Les utilisateurs des réseaux sociaux ont promptement adopté « follower » (suiveur), alors que le mot « abonné » existe et veut dire à peu près la même chose dans ce contexte, même si « abonné » se dit en anglais « subscriber ».
Deuxième origine du problème
Dans le contexte des danses de salon, pour ne pas « genrer » la personne qui mène et la personne qui suit, certains professeurs de danse adeptes du politiquement correct ont décidé d’appeler les cavaliers des « leaders » (meneurs) et les cavalières des « followers » (suiveurs). Effectivement, en anglais, « leader » et « follower » ne sont ni masculins ni féminins, ils sont neutres.
Ainsi, à mon cours de salsa, nous avions une jeune fille à cheveux courts qui était leader et son follower était un jeune homme à cheveux longs. Étonnamment, ils se sont lassés assez vite de leur entreprise révolutionnaire, car ils ont disparu au bout de 2 mois.
Référence sur ce site
Si un casino vous invitait à partager votre jackpot avec vos followers sur les réseaux sociaux, le feriez-vous ?
Référence
L’Académie française propose le très joli « acolyte des illustres ».
Si les termes français évoqués plus haut ne suffisaient pas, peut-être pourrait-on encore ajouter à cette liste, en en revivifiant l’emploi, le nom acolyte, emprunté du grec akolouthos, « suivant, compagnon, serviteur » et, proprement, « celui qui marche sur le même chemin ». C’est dans la hiérarchie catholique le titre situé au-dessus de celui d’exorciste, mais aujourd’hui, il a plutôt le sens que lui donnait Sainte-Beuve quand il écrivait dans Volupté : « Comme j’aurais voulu avoir connu de près les auteurs, les inspirateurs de ces récits ! Comme j’enviais à mon tour d’être le secrétaire et le serviteur des grands hommes ! Ce titre d’acolyte des saints et des illustres me semblait, ainsi que dans l’Église primitive, constituer un ordre sacré. » Acolyte des illustres, tel semble être l’équivalent de notre moderne follower.
